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015 L'inquisition - Les inquisitions

L'INQUISITION

Parler de l'Inquisition ou plutôt des inquisitions en quelques pages est une tâche compliquée. Ce sont six siècles d'Histoire qui appartiennent au livre noir du christianisme.
Déjà si vous consultez Internet vous y trouverez tout et son contraire.
Les anticléricaux décrivent avec force détails les objets horribles qui servaient à torturer des pauvres gens et insistent sur la durée, la férocité de la torture, l'arbitraire et l'obscurantisme. Ils laissent entendre que le nombre victimes serait extrêmement élevé, mais ne peuvent pas vraiment citer de chiffres, ou partiellement, responsable par responsable.. Même les catholiques contemporains se sentent coupables des crimes commis dans le passé au nom de leur religion. Il est vrai que l’on se charge assez de leur rappeler. Ce mot est devenu synonyme de tortures et de bûchers, de mythes et de légendes sanglantes; un mot commun pour désigner une période de persécution hystérique, montrant la face la plus sombre de l'Eglise la plus obscurantiste. Elle sert depuis longtemps et toujours à déstabiliser l'Eglise contemporaine, mais maintenant elle dépasse le genre littéraire et se prolonge dans certaines bandes dessinées, dans les jeux vidéo, où on se moque de la vérité historique et où l'on peut dire tout et n'importe quoi, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit.

Pourtant, avant de se culpabiliser ou, au contraire, de jeter l'anathème, il faudrait faire une étude approfondie de cette, ou plutôt de ces, tristes périodes. Prenons un exemple : des auteurs célèbres comme Voltaire, Victor Hugo avec Torquemada et Notre Dame de Paris, Jules Michelet avec le Procès des Templiers et d'autres encore ont écrit des romans qu'ils présentèrent comme historiques et ce sont comme tels que tout le monde les perçoit maintenant. Pour Voltaire, l'inquisition était devenue une véritable obsession, elle apparaît plus ou moins dans pratiquement tous ses ouvrages. Il avait commencé dans Candide. Cependant ce qu'il ne dit jamais -et qu'il faut préciser pour nuancer ses polémiques- c'est que l'Inquisition médiévale fut le premier tribunal connu en Occident à accorder une défense au prévenu; que les manuels de l'Inquisition des XVe ou XVIe siècles rappellent avec insistance que la torture est la plus mauvaise façon pour obtenir une "confession"; que son usage était très codifié et cherchait à éviter l'effusion de sang.
L'Eglise réformée contribuera largement aussi à donner la pire image de l'Eglise Catholique à travers l'Inquisition. A partir de la moitié du XVI, Elle voue un véritable culte à ses héros qui ont donné leur vie sans renier leur foi. Elle diffuse des pamphlets qui sont réels en grande partie, mais n'en restent pas moins exagérés et caricaturaux. L'Inquisition y est représentée comme une institution fanatique, usant de pratiques tout-à-fait immorales et corrompues. Un livre restera le modèle du genre. Il s'agit de Sanctae Inquisitionis Hispanicae Artes aliquot detectae ac palam traductae écrit par le protestant espagnol Reginaldus Gonzalvus (en réalité Antonio del Corro). Ce livre donne une image idéalisée des victimes et présente tous les inquisiteurs vicieux, fourbes et corrompus, violant toutes les lois élémentaires de justice et de liberté. Traduit dans de nombreuses langues, ce livre, en plus de son énorme succès, restera comme l'ouvrage de référence. Une arme redoutable dans les mains des ennemis de L'Eglise qui font feu de tout bois.
Quelle idée en avons-nous maintenant ?
L'idée qui nous en reste est d'un système de terreur pour contrôler et dominer la liberté de pensée du peuple exercé par une religion dominante, opprimante et toute puissante. On pourrait même justifier –ou du moins comprendre- l'attitude des anticléricaux qui n'ont reçu que cette image. Les études des historiens de la fin du siècle dernier en donne une autre, dépassionnée et plus objective. L'usage de la torture, les moyens de l'appliquer et le nombre de condamnations à mort ont beaucoup été exagérés. Ceci ne veut pas dire qu'il faille cacher ces actes et n'enlève en rien leur gravité.
Les historiens ont fait des recherches pour comparer ce qui c'est réellement passé et l'image que nous avons retenu.
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Des enjeux politiques et sociaux ont contribué à donner une image des plus négatives et grossir les traits les plus noirs des méthodes de l'Inquisition : la torture, le dogmatisme borné, l'injustice envers des victimes forcément innocentes, le fanatisme, l'antijudaïsme, l'obscurantisme le plus réactionnaire, etc. Rien de tout cela n'était -et n'est- gratuit. Il s'agit d'une méthode rôdée de façon mathématique.

La grande majorité des publications contemporaines n'émanant pas de spécialistes en transmettent une représentation reproduisant les pires images stéréotypées. Ce sont des scènes de torture pratiquées avec un sadisme répugnant, des prisons humides avec des rats courant sur les prisonniers enchaînés, puis des inquisiteurs fanatiques qui prennent plaisir en condamnant à mort des innocents. On y voit des suppliciés écartelés et à qui on brise les jambes à coups de barres de fer et pour d'autres ce sont les flammes du bûcher d'où le condamné lance des injures et des malédictions. Qui n'a pas vu de tels films ? Tout cela ne vient pas uniquement de la propagande des adversaires ou ennemis de l'Eglise. Historiquement, ces faits ont bel et bien existés, mais n'ont représenté qu'une infime partie des actes de l'inquisition. Replacés dans notre contexte actuel avec nos éthiques et normes sociales, ces actes dépassent notre entendement, mais n'étaient pas du tout exceptionnels à cette époque. Les rois les utilisaient pour terroriser le peuple et, par conséquence, mieux contrôler la population sur leurs territoires. Ils n'avaient pas du tout été inventé, ni mis en application par l'Inquisition religieuse. Ainsi donc, beaucoup de ces actes de tortures et de barbaries imputés à l'Eglise, venaient, en réalité des tribunaux séculiers, (que nous appellerions maintenant des tribunaux civils).
En 1998, Jean-Paul II demanda une réflexion critique sur cette période à des historiens. Elle finit en 2004 avec un rapport de plus de 800 pages. Dans l’allocution de présentation des actes de ce colloque, Jean-Paul II fait preuve d’une grande prudence. Il reconnaît d’abord : - "Dans l'opinion publique, l'image de l'Inquisition est le symbole de l'anti-témoignage de la Foi et du scandale"- il faut avoir une connaissance exacte des faits et éviter tout anachronisme, en faisant la distinction entre "le sens authentique des actes de certains fidèles et la mentalité dominante d'une époque donnée, qui a pu peser sur leurs actes".
Il insiste sur le fait qu’avant d’engager toute procédure de demande de pardon, il faut bien connaître les époques et les fautes commises puis les placer dans leur contexte pour les reconnaître. Cette étude a été faite pour cela. Certes, il faut que l’Église demande pardon, mais il ne s’agit pas non plus d’endosser tous les crimes qui lui sont attribués.
En conclusion Jean-Paul fera une demande officielle de pardon pour les fautes passées commises par des membres de l'Église le 12 mars 2000

Tout d’abord peut-on parler d’inquisition au singulier ? Il y a eu l’inquisition française, l’inquisition espagnole et l’inquisition portugaise, hollandaise, romaine, mais il y a eu aussi plusieurs inquisitions dans le temps.

Une précision importante à apporter est que, pour la société médiévale, le christianisme apporte et fait partie de l'ordre social et celui-ci se base sur la religion. Dans ce contexte, une hérésie constitue un dysfonctionnement et il parait logique au pouvoir en place de le défendre en punissant tout ce qui vient le troubler. D'un autre côté, pour les opposants, l'hérésie devient Le moyen de manifester leur mécontentement. Le pouvoir temporel combat donc l'hérésie parce qu'elle met en danger la société, mais comme elle touche le domaine de la foi, l'Eglise pense qu'elle doit être jugée –ou au moins avec sa participation- par des autorités religieuses.
Ceci a un résultat confus : les autorités religieuses se mettent à juger des "délinquants" qui n'ont rien à voir avec la religion et ceux-ci sont ensuite punis par les autorités séculières.

Déjà en 287, l'empereur Dioclétien poursuit les manichéens et fait brûler vifs leurs chefs. On commence à appeler toute déviation des "hérésies".
En 385, l'empereur Magnus Maximus fait exécuter l'évêque Priscillien. Les thèses de cet évêque avaient été jugées "hérétiques" par le synode de Saragosse en 380, mais de nombreux évêques le soutinrent et crièrent au scandale.
En 407, Jean Chrysostome et Augustin d'Hippone protestent publiquement contre la loi romaine qui poursuit les "hérétiques", ce qui prouve qu'il y avait bien répression contre toutes les "déviances".
L'hérétique est considéré comme un lépreux qu'il faut éloigner pour ne pas qu'il pourrisse le reste des fidèles. On l'éloigne par l'excommunication, au besoin par l'exil ou la confiscation des biens. Au bas Moyen Âge, l'hérésie constitue une véritable rupture avec la société.
En 1022 et en France, "Robert le Pieux" fait brûler vifs 13 "hérétiques"

En 1148, le Pape et l’Empereur signent un arrangement qui stipule que les "hérétiques" doivent être jugés en premier lieu par l’Église avant de l’être par la justice séculière. Doit-on prendre cette date pour situer le début de l’inquisition religieuse ?
Officiellement les historiens la situent en 1199 et aurait été instaurée par le Pape Innocent III. Elle aurait duré jusqu'au XV siècle remplacée peu à peu par les juridictions nationales, mais, déjà en 1139, le Concile de Latran II ayant pour sujet l'Anathème contre les ennemis de la Foi avait décrété que les hérétiques devaient être poursuivis et punis.
De 1150 à 1200 il y a une très forte augmentation de "l'hérésie" cathare. Les autorités civiles et religieuses collaborent pour réprimer les "hérétiques". La répression de l'hérésie va de la France à l'Angleterre en passant par les Flandres. Des hérétiques sont brulés et leurs biens confisqués. Henri II d'Angleterre fait brûler une trentaine de personnes accusées d'hérésie. C'est la pire époque de l'Inquisition.

Rappelons que le "temporel" et le "spirituel" étaient étroitement liés. Les désordres provoqués par les "hérétiques" troublaient la paix et l'ordre public. Ils étaient jugés sommairement et punis par les différents "pouvoirs séculiers" (Civils si on peut s'exprimer ainsi) suivant les époques. Des historiens dignes de ce nom, laissent entendre qu'à part quelques inquisiteurs exaltés, l'inquisition aurait plutôt servi de modérateur. Prenons comme exemple Bernard de Clairvaux qui élevait la voix pour dire que la foi doit être proposée et, en aucun cas, ne doit pas être imposée. A Cologne et à Liège, les évêques s'interposèrent contre une foule déchaînée qui voulait brûler les cathares qui étaient en prison.

L'inquisition s'étend un peu partout. Des lois punissant de mort les "hérétiques" sont promulguées par Frédéric II, et en France par Louis VIII. A Toulouse, où le mouvement cathare est le plus important, par Raymond V. Par Pierre II en Aragon. Le bucher était le plus souvent utilisé pour appliquer la peine de mort.
Ses prérogatives croissantes et son souci de s'affranchir de la tutelle de l'Eglise, expliquent la toute-puissance de l'Inquisition au XIIIe siècle : les inquisiteurs prennent l'habitude de travailler seuls et sans rendre aucun compte. Ce qui leur permet ainsi de se rendre pratiquement autonome par rapport à l'Église.

Toutes ces lois avaient été adoptées par le pouvoir séculier, mais le pape Innocent III va en rajouter. Dans sa bulle Si adversus vos, le pape condamne ceux qui voudraient défendre les hérétiques. Cela veut dire que, désormais, ils n'auront même plus droit à un avocat, ni même à des témoins qui auraient pu les "disculper". De nos jours ce serait le comble de l'horreur ! En 1207, ce même pape lance la "croisade contre les albigeois" qui durera jusqu'en 1229.
1231 : Les premiers inquisiteurs sont désignés par le Saint Siège. Leurs premiers choix sont désastreux. Le premier, Conrad de Marbourg sera assassiné deux ans plus tard. L'Inquisition est alors confiée aux dominicains. Leur fondateur est opposé à toute forme d'action autre que la prédication et la persuasion verbale, mais il meurt. Le suivant, Robert le Bougre, fera brûler 180 personnes jugées en moins d'une semaine au Mont-Aimé. Plus tard, lui Torquemada et Antoine de Padoue (?!) seront surnommés les "marteaux des hérétiques".

En 1232, Jacques Ier d'Aragon obtient l'instauration de l'Inquisition en Aragon.
En 1249, Raymond VII de Toulouse fait brûler quatre-vingts "hérétiques" sans leur permettre de se rétracter et sans s'occuper de demander l'avis du tribunal de l'Inquisition.

Nous pouvons remarquer que tous ces rois de petits royaumes, entendaient mâter toute possible rébellion et que la religion ne devait pas être leur préoccupation majeure.

En 1250, les tribunaux de l'Inquisition fonctionnent pratiquement dans toute l'Europe.
En 1254, le pape Innocent IV rappelle l'interdiction qui est faite aux autorités civiles de condamner des hérétiques sans demander l'avis de l'évêque du lieu. Cette interdiction est souvent renouvelée ce qui tend à prouver que les tribunaux séculiers fonctionnaient souvent sans s'occuper des religieux.

Le mot inquisition vient du mot latin inquisitio qui signifie enquête. Cela signifiait que l'on commença à faire une enquête avant de condamner les malheureux. En effet, jusqu'à présent (XIIIe siècle) il n'y avait qu'une procédure accusatoire. Cependant la procédure inquisitoire avait un pouvoir exorbitant et beaucoup devaient tomber dans la tentation d'en abuser. Si un tribunal classique ne pouvait intervenir qu'après une plainte -ce qui relevait du droit civil- ou une dénonciation relevant du droit pénal, au contraire le tribunal d'inquisition pouvait se saisir d'un cas relevant de sa compétence sans avoir été demandé par un tiers. Un inquisiteur avait les pouvoirs de s'autosaisir d'une affaire, celles d'un juge d'instruction et d'un procureur.
En 1273, celui qui sera St Thomas d'Aquin écrit la Somme théologique où il admet que, dans certains cas, la peine de mort est légitime, si elle utilisée pour assurer la paix et l'ordre public. Et les "hérétiques" troublaient l'ordre public.
En 1278, deux cents Cathares sont brûlés à Vérone. Je n'ai pas trouvé sur quel ordre. Pouvoir séculier? Religieux? (voir)

Tous ces excès finissent par inquiéter. Philippe IV (Le Bel) reprend le contrôle des tribunaux et le Pape Clément V ordonne une enquête sur les inquisiteurs du Sud de la France. Mais, lui-aussi plonge dans l'horreur en faisant brûler des "templiers". La répression sera dure et impitoyable et durera des années.
En 1312 Rome demande une nouvelle fois que les évêques soient consultés lors des procédures inquisitoriales.
En 1328 à Carcassonne, on brûle celui que l'on croit le dernier hérétique. La fonction d'Inquisiteur tend à disparaître, mais en 1415 regain de tension : Un "hérétique" est de nouveau brûlé. Vif, bien sûr !

En 1478, la reine Isabelle la Catholique créé l'inquisition espagnole avec l'accord du Pape Sixte IV. Les "inquisiteurs" nommés par Isabel et Fernando se mettent en place. Les premiers jugements commencent en 1480. (Quelques années plus tard ce même Sixte IV condamne les excès de l'inquisition espagnole)

En 1481 c'est le tour du Portugal.

En 1483, Sixte IV, pour essayer de modérer l'Inquisition espagnole nomme Torquemada grand inquisiteur. Mauvais choix ! Torquemada deviendra le symbole de l'Inquisition. Le plus implacable, le plus féroce. Sa cruauté soulèvera une vague de protestation et Sixte IV devra intervenir de nouveau. Des espagnols feront remarquer que Torquemada était un "converso", comme l'étaient d'ailleurs son successeur Diego de Deza, ainsi que Perez de Almazan.

En 1520, naît l'"Inquisition moderne" aux Pays-Bas.
Après avoir poursuivi les "illuministes" l'Inquisition espagnole se méfie des "mystiques". Entre eux Thérèse d'Avila et de Jean de la Croix, devenus saints plus tard, seront constamment surveillés
 Torquemada

En 1542 est créé "Saint-Office" à Rome, sorte de cour d'appel, et tribunal des causes réservées au pape.
En 1559 le "Saint office" publie l'Index qui interdit la lecture de 670 ouvrages. En Castille l'Inquisition élimine des groupuscules protestants.
La guerre de Quatre-vingts Ans aux Pays-Bas espagnols, qui débute en 1568 aurait été motivée par la peur de voir s'installer la même Inquisition qu'en Espagne

1834 : L'Inquisition espagnole est définitivement abolie.

Exemple de procédure
Dés qu'une région était suspectée d'être infiltrée par des hérétiques, une enquête générale était déclenchée dans la région entière. L'ouverture de l'enquête était généralement précédée d'une prédication générale. L'inquisiteur définissait la doctrine "réelle" de l'Église et condamnait les "erreurs" de l'hérésie. Etait accordé ensuite un "décret de grâce" et un "édit de foi", une sorte de délai de 15 jours à un mois pendant lequel tous les habitants étaient convoqués devant l'inquisiteur.

Si on examine superficiellement ce qui était accordé pendant cette période, on peut être surpris de la clémence de cette Inquisition de qui il a été dit tant de mal. Il en est tout autrement si nous l'étudions de plus près : Etant donné l'influence exercée par l'Eglise sur les âmes simples, il s'agissait au contraire d'une arme terriblement –horriblement- efficace qui évitait des enquêtes longues et pénibles. En effet, ceux qui se présentaient spontanément pendant ce délai et confessaient leurs "fautes", se voyaient infliger une pénitence uniquement religieuse qui était généralement un pèlerinage. Par contre, dans la deuxième partie des conditions et qui s'appelait "l'édit de foi", le "pénitent" était obligé (moralement, mais obligé quand même) de rompre avec les pratiques hérétiques. Mais aussi et surtout, "l'édit de foi" stipulait que les aveux devaient être complets. C'est-à-dire qu'il devait confesser ses fautes, mais aussi permettre d'identifier ses "frères". Dans un langage plus cru, mais aussi plus vrai, cela voulait dire en gros : ou tu "balances" tes frères ou tu encoures les peines de l'enfer. Attitude, il est vrai, peu glorieuse de l'Eglise ! C'est ainsi que des personnes ne s'étant pas présentées recevaient ensuite des citations individuelles de la part de leur curé et, s'ils refusaient de se présenter, ils étaient excommuniés d'office.

Les suspects se présentant après une citation individuelle, devait jurer sur les quatre Evangiles de ne rien cacher à l'inquisiteur. Tout comme ceux qui s'étaient présentés de façon "spontanée", ils devaient reconnaître "librement" leurs propres "erreurs", mais aussi dire tout ce qu'ils savaient. Puis, ils devaient faire pénitence comme les volontaires, mais on leur infligeait aussi une peine, généralement légère. Si l'accusé refusait d'avouer il n'était pas toujours mis en prison. Il pouvait payer une caution, trouver des personnes se portant garantes et s'engager à comparaître à toute demande l'inquisiteur. S'il y avait emprisonnement, il ne durait pas nécessairement tout le temps de la procédure. Pour confondre l'accusé, l'inquisiteur se servait du serment. Pour lui, tout accusé refusant de prêter serment était forcément hérétique. En effet la plupart des sectes rejetait le serment, le considérant comme un asservissement de l'âme. La violation du serment était un acte extrêmement grave à cette époque. Les parjures étaient condamnés à la prison à vie.
La situation devenait grave quand l'accusé refusait de reconnaître ses "erreurs" après avoir juré de dire la vérité. La procédure inquisitoire dans toute rigueur s'engageait.
Etant donné le niveau d'exaltation de la population, les accusés devaient parfois être protégés. L'identité des témoins ou des accusateurs était tenue secrète, mais les accusés pouvaient fournir une liste de personnes qui, pour une raison ou une autre, pouvaient chercher à les desservir. Ces personnes étaient récusées et ne pouvaient servir de témoins. Ne pouvaient non plus être témoins ceux que nous décrierions maintenant comme ayant un casier judiciaire, mais, non plus, les prostituées, les hérétiques, les excommuniés. (Pour ces derniers, il fallut très rapidement changer d'orientation car qui mieux qu'un hérétique pouvait connaître d'autres hérétiques). D'autres usages de l'époque protégeaient les accusés des faux témoignages : le serment qui rendait les témoignages extrêmement rigoureux et le crime de parjure qui était sanctionné par la prison à vie. Par contre, rares étaient les accusés bénéficiant de l'aide d'un avocat ou de témoins à décharge ce qui les aurait rendu suspects d'être hérétiques eux-mêmes.
L'inquisition religieuse avait pour but de racheter les âmes ayant suivi des déviances. Pour cela, il lui fallait obtenir, premièrement l'aveu, et deuxièmement le repentir. Obtenir l'aveu était une des préoccupations majeures de l'inquisiteur. Pour cela plusieurs "manuels de l'inquisiteur" vont être édités (Torquemada, d'Eymerich, Bernard Gui) Toutes les questions, la façon de les poser y sont inscrites ainsi que des conseils, comme, par exemple, des pressions morales, la privation de liberté, de nourriture et de contact avec la famille, puis finalement la torture mesurée, précise pour ne pas provoquer la mort. Autre torture morale, le suspect ignorait complètement ce qu'on lui reprochait et, par conséquence, était dans l'incapacité de préparer sa défense.

À partir de 1254, le pape imposa un "Conseil" pour les jugements difficiles. Ce conseil était composé de gens de bonnes mœurs et foi garanties. Un peu notre jury populaire actuel, mais qui, à l'époque, était composé de trente à cent personnes. Après avoir prêté serment, les membres de ce "conseil" recevaient un dossier avec tous les actes d'accusation. Le nom de l'accusé n'y figurait pas car ce n'était pas la personne, mais ses actes qui étaient jugés. A la fin de sa réflexion devait donner deux avis. L'un sur la faute commise et l'autre sur la sanction qu'elle méritait. Par contre, l'inquisiteur restait maître d'appliquer ou non l'avis du Conseil même si, en règle générale, il le suivait

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Des historiens contemporains, (dont le plus cité est certainement Bartolomé Bennassar) mais aussi d'autres remettent en cause l'idée communément répandue de l'usage de la torture prétendument systématique dans toutes les procédures inquisitoriales. Il évalue à 7 ou maximum 10 % le nombre d'hérétiques, ou accusés comme tels, ayant subi la torture. Il ajoute que l'usage de la torture n'a jamais été la règle de l'inquisition et qu'à certaines époques, elle était même l'exception. Un fait à noter : les membres de la noblesse ne bénéficiaient d'aucun avantage ni d'aucun privilège.
Henri-Dominique Lacordaire, qui après une vie quelque peu mouvementée entra chez les dominicains et finira à l'Académie Française dira " l'inquisition est un progrès véritable comparée à tout ce qui avait eu lieu dans le passé. À la place d'un tribunal sans droit de grâce, assujetti à la lettre inexorable de la loi, on avait un tribunal flexible duquel on pouvait exiger le pardon par le repentir, et qui ne renvoya jamais au bras séculier que l'immense minorité des accusés. L'inquisition a sauvé des milliers d'hommes qui eussent péri par les tribunaux ordinaires".

Ils rappellent que la pratique de la torture, appelée aussi la question était utilisée dans les tribunaux séculiers et ne fut donc pas "inventée" par l'inquisition.

Les chiffres donnés, souvent par des anticléricaux notoires, sont à prendre avec beaucoup de précautions. En effet, pratiquement toutes les statistiques et les archives d'avant 1560 ont disparues, puis les aveux obtenus sous la torture n'étaient généralement pas enregistrés ce qui rend encore plus difficiles les recherches. Seules quelques petites annotations peuvent laisser transparaître qu'il y a eu torture comme: "aveux spontanés et non sous l'effet de la torture" qui ne voulait pas forcément dire que l'accusé n'avait pas été torturé, ni l'inverse non plus. Et d'autres très rares notations disaient "après retour de la torture". Il est donc tout à fait hasardeux de citer des chiffres soit pour charger l'Inquisition, soit, au contraire, à sa décharge. Finalement, des historiens considèrent que la torture a, finalement, été utilisée avec modération et donnent pour preuve le fait que ceux qui y résistèrent furent les plus nombreux.
Pour l'usage de la torture, les manuels conseillaient de pratiquer trois sortes de tortures. D'abord l'eau, puis la poutre et enfin le feu, mais mis à part les cas d'extrémistes exaltés -ou sadiques- connus, deux considérations freinaient les inquisiteurs "ordinaires" à faire l'usage. Premièrement, en tant que clercs ils n'avaient moralement pas le droit de verser, ou de faire verser, le sang. Deuxièmement, même en considérant que la foi de tous ces clercs de l'époque n'avait pas la profondeur qu'elle aurait dû avoir, ils n'étaient pas convaincus de l'utilité ni de la validité des aveux obtenus de cette façon. Pour certains inquisiteurs, la torture n'était pas un moyen fiable pour obtenir la vérité. Pour eux les individus n'ont pas la même capacité de résistance à la torture.
Pour calmer un peu les scrupules ou les remords des inquisiteurs une bulle fut publiée en 1252. Cette bulle du nom de Ad extirpenda stipulait que la pratique de la torture n'était autorisée qu'à condition qu'elle ne conduise ni à la mutilation ni -encore moins- à la mort. Les enfants, les femmes enceintes et les vieillards ne devaient en aucun cas être torturés. L'accusé devait bénéficier de deux protections : que la torture (appelée aussi la question) ne puisse être appliquée qu'une seule fois et que les "aveux" soient renouvelés librement. Si ces conditions n'étaient pas remplies, les aveux n'étaient pas recevables. De plus, les papes ont souvent demandé, exigé ou rappelé, qu'elle ne puisse être donnée qu'avec le consentement de l'évêque du diocèse. Toutefois, il a été prouvé qu'aucune de ces dispositions ne fut vraiment respectée par les tribunaux "civils"
D'autres inquisiteurs eurent beaucoup moins de scrupules et semèrent la terreur. Prenant comme prétexte la conservation d'une foi "pure" ils cherchèrent à satisfaire leurs intérêts personnels. Ce fut le cas notamment de Diego Rodriguez Lucero, inquisiteur de Cordoue de 1499 à 1508 qui, rien que dans les années 1504 et 1505 fit brûler près de 140 personnes, en majorité juifs "conversos" (généralement des juifs convertis de force au catholicisme) mais pas seulement. Convoitant la femme d'un noble, il accumule de fausses preuves contre lui et "les vieux chrétiens"; il arrache des "témoignages" sous la torture, il jette en prison des dizaines de personnes, puis finalement, fait brûler le mari. Puis s'en prend à l'archevêque de Granada et sa famille parce qu'ils étaient d'origine juive. Le fait qu'il ait été confesseur des rois catholiques ne le gêne en rien. Il les accuse de se servir de sa demeure comme synagogue secrète et utilise les mêmes méthodes que pour Julián Trigueros le mari gênant. Mais ses abus finissent par exaspérer le clergé des autres provinces andalouses, d'autant plus que son influence commence à s'élargir sur sa voisine Jaén. Finalement, il sera destitué, ainsi que Diego Deza, l'Inquisiteur général qui l'avait nommé à ce poste, mais il finira tranquillement ses jours à Séville sans être inquiété ni puni pour ses horribles crimes.
L'inquisiteur général fut remplacé par le Cardinal Jiménez de Cisneros qui insista sur la nécessité de réformer le fonctionnement de l'inquisition.

La religion catholique et la liberté de conscience.
La religion catholique ne peut qu'affirmer ce que dit la bible : Dieu ne veut pas la mort du pécheur, il veut qu'il se convertisse. La position de l'Église est, et il ne peut en être autrement, qu'il faut tuer l'hérésie, mais non les hérétiques. Toute autre opinion ne serait pas conforme à l'Evangile.
Cette position est rappelée par Bernard de Clairvaux à l'époque de la première Inquisition: " la foi doit être proposée, non imposée ».
A une autre époque, Innocent III et Dominique de Guzmán eurent des attitudes tout à fait différentes. Si le premier ordonna une violente croisade contre l'hérésie des albigeois, le second fonda un ordre de prêcheurs menant une vie de mendiants. Ces prêcheurs devaient essayer de "ramener les hérétique dans le droit chemin" par l'exemple et la prédication.
Dans le même ordre d'idées, Thomas d'Aquin, futur saint, dira que la liberté de conscience est absolue. Si un chrétien doit choisir entre un dogme et sa conscience, il doit choisir sa conscience.

Cependant l'Eglise précise que le devoir de chaque chrétien est de vivre en accord avec une vérité qu'il doit rechercher perpétuellement, mais que le devoir de l'Eglise est de proclamer et de défendre ce qu'elle pense être La Vérité. Une position facile à comprendre, sinon il y aurait autant de religions qu'il y a de chrétiens.
Le tribunal religieux n'infligeait pas de peines "physiques". L'Église les appelait des "pénitences". Les moins graves ou "pénitences arbitraires" consistaient en une flagellation publique, généralement au cours de la messe, mais aussi des pélérinages, l'entretien d'un pauvre ou le port d'une façon visible d'une croix. Ces "pénitences" étaient souvent adoucies par la suite et on trouve des exemples : comment un pénitent pouvait être libéré de sa peine pour soigner ses parents vieux ou malades ou d'autres su simple demande de clémence.
Toutefois, il ne faut en tirer de conclusions trop hâtives, le tribunal inquisitoire pouvait aussi condamner à des peines économique et il le faisait aussi régulièrement La confiscation des biens des accusés lui permettait d'avoir des fonds pour son propre fonctionnement. Cette mesure était plus souvent appliquée en Espagne. L'inquisition espagnole condamnait aussi les "hérétique" au bannissement en affichant leurs noms dans les églises. Le port du sanbenito (sorte de vêtement avec le portrait du pénitent brûlant dans des flammes) était plus souvent appliqué au Portugal.
Les peines étaient bien plus sévères pour "les hérétiques" ne s'étant pas présentés dans les délais de grâce ou pour ceux qui retombaient dans "l'hérésie". En général c'était la prison à vie. Il existait aussi trois niveaux d'incarcération. Le plus clément ou mur large correspondait à peu près à la résidence surveillée. Dans le mur étroit, le prisonnier était enfermé dans un cachot seul, mais cette peine pouvait encore être aggravée en carcer strictimus, dans cette dernière le pauvre était enchainé et n'avait aucun contact avec l'extérieur.
 Le Sanbenito que les "hérétiques" devaient porter.
Ceux qui refusaient d'avouer ou qui persistaient "dans l'erreur" tombaient alors sous le coup de la justice séculière. La peine était alors l'incarcération à vie ou le bûcher et venait s'ajouter la peine suprême de l'Eglise qui était l'excommunication. On peut constater que les tribunaux religieux et séculiers étaient, suivant les époques, plus ou moins complémentaires. Le problème de l'Eglise n'est pas qu'elle ait eut à se prononcer sur bien ou mal fondé de l'hérésie sinon qu'elle accepte toutes les conséquences de ses jugements en abandonnant les hérétiques à la justice séculière.

Le nombre de personnes livrées aux tribunaux séculiers par les tribunaux religieux, avec la quasi certitude qu'elles finiraient au bûcher, est très incertain. Les historiens en sont réduits à faire des évaluations à partir des registres et documents restants. Elles restent des évaluations malgré leur sérieux

Pour l'Espagne, une estimation de Juan Antonio Llorente situe à près de 30 000 morts réelles et plus 15 000 par "effigie" (Dans les "morts par effigie" l'image du condamné en fuite était exposée au public subissant la peine qu'il aurait subir lui-même.) entre 1481 et 1781, date où l'on envoya la dernière victime au bûcher. Toujours selon Llorente, Torquemada en aurait envoyé 8 800 à lui seul.
Il dit qu'à Séville une plaque posée en 1524 disait : L'an du Seigneur 1481 a commencé en ce lieu le Saint Office de l'Inquisition contre les hérétiques judaïsant, pour l'exaltation de la foi. Par lui, depuis l'expulsion des juifs et des Sarrasins jusqu'en l'année 1524 plus de vingt mille hérétiques ont abjuré leurs criminelles erreurs, et plus de mille obstinés dans l'hérésie ont été livrés aux flammes, après avoir été jugés conformément au droit.
Le profane qui, comme moi, survole cette époque est aussi en droit de se demander : Les rois Fernando et Isabel d'abord, de Carlos V (Charles Quint) et Felipe II ensuite ne furent-ils plus responsables de cette dure inquisition que l'Église ? Les premiers pour unifier l'Espagne, le second pour étendre son règne et enfin le troisième pour le conserver ? Sans compter qu'elle servait aussi pour chasser les envahisseurs ou les étrangers indésirables.

Des études faites par des historiens prouvent que ces évaluations largement exagérées. Volontairement ? En tous cas ils ont façonné l'opinion publique. L'inquisition fait partie du discours anticlérical. On l'oppose à la laïcité et à la raison. Elle est le symbole de l'obscurantisme religieux, l'instrument par lequel l'Église imposait ses dogmes par la force et la violence.
Les études, entre elles celle de Bartolomé Benassar, donnent un pourcentage inférieur à 10 % de personnes envoyées au bûcher après être passées par le tribunal inquisitorial dans le XIIIème siècle. Il passerait à 40 % pour les périodes les plus dures –fin du Xème- et à 1 % à partir de la seconde partie du XVII siècle. C'est-à-dire que sur cent vingt-cinq mille procès, 1 % s'est terminé par une exécution.
En France du XVe au XVIe siècle, environ quatre mille personnes accusées de sorcellerie ont été brûlées et vingt-cinq mille en Allemagne, mais pas toujours du fait des inquisiteurs sinon des pouvoirs qui se servaient de l'appareil inquisitorial pour leurs propres intérêts.
Comme nous l'avons déjà dit, en Espagne, l'inquisition est morte d'inanition en 1833.

Les historiens conviennent que certaines méthodes de l'Inquisition ont profondément marqué notre système judiciaire. Dans notre justice contemporaine, le rôle du procureur, le juge d'instruction, le secret de l'instruction, la détention provisoire pour obtenir des aveux en sont l'héritage. On peut constater qu'elle utilisait des procédures qui étaient parfois féroces, mais le plus souvent plus humaines que la Justice séculière. Certains voient dans les procès inquisitoriaux les procès totalitaires de notre temps, alors que d'autres, les ancêtres de la Justice des États de droit... ?
Des scientifiques comme Galilée ou Descartes entrèrent aussi en conflit avec les inquisiteurs. L'interprétation des vérités de foi à cette époque et la recherche de fondements scientifiques souleva un gros problème. Galilée fut certainement le premier à revendiquer une autonomie de la science en l'opposant aux méthodes arbitraires de l'Inquisition. Ses idées sont reprises et redéployées par les loges maçonniques anglaises, puis aussi et surtout par les françaises. Le tout favorisé par des milieux intellectuels qui se déchristianisent rapidement
Les frans-maçons deviennent des féroces ennemis de l'Église. Clément VII publie une bulle qui dit entre autres :
-Nous avons conclu et décrété de condamner et d'interdire ces dites sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou conventicules appelés du nom de Francs-Maçons, ou connus sous toute autre dénomination, comme Nous les condamnons et les défendons par Notre présente constitution, valable à perpétuité. (Vous trouverez la bulle en entier sur ce lien : http://www.blogcatholique.fr/ )

Ces francs-maçons se servaient et continuent de se servir de l'Inquisition en utilisant des descriptions horribles pour mener de violentes campagnes contre l'Église, l'accusant d'obscurantisme et d'exercer son pouvoir sur les plus faibles.

Les historiens de l'Inquisition demandés par Rome n'ont ni blanchi, ni noirci le tableau de ces tribunaux très spéciaux de l'Église. Leurs travaux tentent de les débarrasser de cette gangue légendaire qui les entoure.

Quant à nous, nous pouvons nous faire les réflexions suivantes. Voici en vrac telles qu'elles m'apparaissent :
• Si Jean Guiraud dans La Croix, disait "- en six siècles l'Inquisition a fait beaucoup moins de victimes que Lénine et Trotski en trois ans ". Il a raison, mais les horreurs des uns ne justifient en rien les horreurs des autres.
• La séparation de l'Église et de l'État a été vraiment une bonne chose. (Le christ Lui-même était favorable à laïcité: -rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.) On peut simplement regretter qu'en France elle se soit faite uniquement pour des motifs anticléricaux, menés par des anticléricaux fanatiques. Cela sans aucune forme de dialogue et uniquement dans le but déradiquer la religion de notre sol.
• Une laïcité positive, sans haine et sans animosité, ne peut être que bénéfique autant pour les chrétiens que pour l'État.
• En aucun cas, aucun parti que ce soit ne doit –ou ne devrait- devrait se réclamer de la religion, ou s'approprier la religion pour faire de la politique politicienne. Tôt ou tard l'opposition trouvera un motif pour le discréditer et même si elle ne le trouvait pas, la calomnie fait en sorte qu'il en reste toujours quelque chose.
• Le contemporain qui veut être chrétien devrait chercher à recevoir une formation extrêmement solide, pour pouvoir répondre à toutes les attaques qu'il subira tout au long de sa vie.
Claude Paulot président du du CER (Centre d'études religieuses) pense à peu près la même chose. il dit: -" Aujourd'hui quand on veut vivre en catholique, il vaut mieux être bien formé, sinon on se fait dévorer"-
• Seul l'exemple compte ! Pour enrayer la déchristianisation de l'Europe tout chrétien doit avoir une conduite irréprochable.
• La religion doit être proposée et surtout pas imposée.
• Tout prêtre qui à un mode de vie non conforme à l'enseignement qu'il doit proposer, devrait être immédiatement être écarté de la prêtrise. Le mal fait les prêtres pédophiles est incalculable.
• L'Église doit demander pardon pour le mal qu'elle a pu faire et faire en sorte que cela ne se reproduise plus

Extrait d'un texte de Julien Gunzinger :

L’Église catholique a fait brûler de nombreuses sorcières, l’Inquisition d’Eglise est responsable de massacres innombrables

4) Les sorcières ne furent pas persécutées par l’inquisition catholique. C’est l’inquisition laïque royale qui se montrera impitoyable. Or tout a été à dessein mélangé. En 1544, l’Edit de Fontainebleau transfère à la justice laïque les pouvoirs pontificaux de l’Inquisition dans la lutte contre l’hérésie. Les massacres de masse ne vont pas tarder. En 1545 débute ce qu’aucune Inquisition catholique n’avait jamais fait: les vaudois de Provence sont massacrés en masse, 4 à 5000 hommes, femmes et enfants, par les troupes de François Ier sur ordre du parlement de Provence. Sous Henri II plus de 500 protestants sont exterminés. Dans le Labour un délégué du parlement de Bordeaux vient faire brûler 600 sorcières. En Alsace, c’est par dizaine de milliers que les sorcières sont tuées. Dans le livre la Collectio judiciorum de Duplessis d’Argentry est exposé le sort fait aux écrivains au XVIIe, alors qu’en Espagne où sévit l’Inquisition d’Eglise aucun écrivain n’est poursuivi. En France Théophile de Viau parvient juste à se sauver à Genève. Le Parlement de Toulouse fait brûler Lucillio Vanini. A Paris l’ami de Molière, Claude le Petit, est brûlé, place de Grève avec ses œuvres, Corneille voit aussi son ami Simon Morin brûlé. En 1535 Calvin fait brûler 60 sorcières à Genève.

Si l’on met l’inquisition royale en contraste avec l’inquisition d’Eglise que constate-t-on ? Jean Dumont dans un son exposé publié dans les actes de l’Université d’été de Renaissance catholique consacrée à la repentance se réfère au travail de l’historien danois Henningsen qui a publié sur la sorcellerie les débats de l’inquisition espagnole. On y voit un inquisiteur, Alonzo de Salazar Frias expliquant que la sorcellerie n’existe pas, qu’il s’agit de rumeurs, et que dans la mesure où il n’y avait pas de rumeur il n’avait pas de sorcière. Le Danois a publié toutes les études de l’Inquisition espagnole sur la sorcellerie, qui sont selon Dumont des chefs-d’œuvre de recherche ethnologique, psychologique, médicale. Il n’y a pas eu ainsi de répression sanglante de la sorcellerie qui fit dans le reste de l’Europe 500000 victimes. C’est ce que relève également le britannique Henry Kamen qui explique que l’Inquisition espagnole seule décida de traiter le problème par la prédication, comme une maladie de l’esprit. Conclusion : les massacres qui ont été perpétrés en Europe furent le fait de juridictions laïques.

 


Date de création : 26/05/2011 @ 17:23
Dernière modification : 12/12/2012 @ 23:46
Catégorie : L'inquisition
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Catégorie : 015 L'inquisition
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